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Date de création : 12.02.2013
Dernière mise à jour :
11.04.2013
2 articles
Le Sarkozysme, une foi inaltérable
« Casse-toi pauv’con »
(homélie présidentielle au Salon de l’agriculture, 2008)
Apparu à Paris au milieu des années Cinquante (le 28 janvier 1955, exactement), le Sarkozysme doit sa naissance à celle du petit Nicolas, fils de Pal (un peintre onirique de croûtes hongroises) et d’Andrée (une avocate obscure, connue avant tout pour son surnom de « Dadou »).
L’envol de cette nouvelle religion se dessina ensuite de manière, il faut bien le dire, tortueuse :
Propulsé ensuite au plus haut de la politique, dans le sillage d’Edouard Balladur (qui laissa comme seul autre souvenir de son passage à la tête du gouvernement ses surnoms de Ballamou et de « sa Courtoise Suffisance »), Nicolas Sarkozy parvint ensuite à prendre la tête d’une secte longtemps ringarde (l’UMP, ex-RPR) :
Avant sa montée au ciel (son entrée à l’Elysée), Nicolas Sarkozy réunit dans la nuit du 6 au 7 mai 2007 ses disciples favoris pour un repas, cène ultime à laquelle purent assister de nombreux proches.
Accourus dans une cantine discrète du 8ème arrondissement, le Fouquet’s, ceux-ci comptaient parmi eux une bonne partie des 12 apôtres qui avaient suivi, des années durant, leur guide, aussi bien dans sa traversée du désert (aux premiers temps du roi Chirac) que durant sa période d’évangélisation libérale et sécuritaire (à la fin du règne de « Supermenteur », affaibli par l’âge et auquel il avait fini par piquer les clés du camion).
Rappelons, à des fins historiques, le nom de ces 12 apôtres :
A noter qu’en lieu et place de Fra Angelico, Léonard de Vinci et Salvador Dali (et de tant d’autres peintres qui ont immortalisé la Cène christique de leurs œuvres d’art, ornant aujourd’hui les cathédrales et musées du monde entier), la célébration de ce repas fut confiée à un photographe de l’agence SIPA, Philippe Warrin, qui sut en faire profiter aussitôt les magazines « people », dont le papier glacé fait le bonheur des salons d’attente de tous nos coiffeurs et esthéticiennes de France…
La conquête du pouvoir acheva de transformer Nicolas Sarkozy en dieu vivant, supérieur au Pape (avec lequel il eut un entretien, entre deux SMS, en décembre 2007) et au Dalaï Lama (qu’il finit par rencontrer, à la sauvette, une année plus tard). Les thuriféraires du Sarkozysme prêtent même à notre divinité et sainteté nationales plusieurs miracles, véritables travaux d’Hercule (ou plutôt d’Astérix, eu égard à la taille miniature de leur auteur), travaux ayant réussi à sauver la nation de la déchéance à laquelle l’avaient condamné les « rois fainéants » l’ayant précédé. Parmi ces multiples prodiges, on citera :
Il faut toutefois reconnaître que les discussions autour de ces miracles annoncés se poursuivent encore et que leur caractère divin reste à ce jour contesté ; notamment par une poignée de gens obtus qui les qualifient, avec un brin de mesquinerie, d’impostures et d’« opérations de Com ».
Rappelons en effet que l’essor de la religion sarkozyste a été suivi de la montée en puissance parallèle d’un très puissant courant de Contre-Réforme, rassemblant une multitude d’opposants, en accord sur rien mais cimentés cependant par leur « anti-sarkozysme » primaire. Pour respecter le caractère laïc de cet article, et donc son absence totale de parti-pris religieux, il nous faut maintenant citer aussi les arguments de cette contre-religion :
A noter cependant qu’aucun de ces grincheux n’a osé encore contester un résultat pour le moins extraordinaire, à savoir que Nicolas Sarkozy, en l’épousant, a réussi enfin à faire taire Carla Bruni. Depuis plusieurs années, nul n’était jamais parvenu, en effet, à stopper les tentatives sans issue de la top-modèle italienne cherchant à être prise pour une chanteuse. Le mariage de Nicolas et de Carla, celui d’Iznogoud et de la Castafiore, a suffi pourtant - il était temps ! - à clouer le bec à celle-ci, longtemps restée en panne d’album, depuis son très oubliable « Comme si de rien n’était », paru en 2008. Un silence providentiel (loué soit son Seigneur !), tant sa voix fragile de perroquet asthmatique avait fini par réhabiliter celles de Stéphanie de Monaco et de Jane Birkin, désormais tenues, par comparaison, pour d’authentiques divas de la Scala…
Narcissique, clientéliste, népotique, névrosé, excité, vulgaire, arriviste sans scrupule ni parole, bling-bling obsédé par le fric, enfant capricieux…, les qualificatifs désagréables ne manquent pas, chez quelques (rares) grincheux, pour dénoncer ce Dieu vivant dont la crucifixion eut lieu en mai 2012. Pourtant,la menace d’un retour de Carla à la chanson (qui eut finalement lieu en 2013), en cas de défaite, aurait dû faire hésiter bien des électeurs tentés par l'aventurisme concurrent de « Super-normal » (le seul Dieu, dénué de tout pouvoir, de l'histoire des mythologies !) ; ce risque, habilement exploité, aurait pu être une forme supérieure d’assurance électorale contre le démontage prématuré du « Sarko Sirkus » et de son chapiteau).
Avant même son inéluctable résurrection (son successeur à la tête de l'UMP, entouré d'une congrégation de bigots maraboutés, dénués du moindre soupçon d’esprit critique et de la moindre autonomie de pensée, fait plus penser à un diable - truqueur de scrutins - qu'à un bon dieu de remplacement), il a même été déclaré« santo subito », comme Jean-Paul 2 avant lui(ou encore Chirac et Mitterrand, déifiés dès le lendemain de leur mort politique et bénéficiant à jamais d’une côte d’amour supérieure à celle de l’Abbé Pierre !).
Chacun d'entre nous ayant rangé au fond des tiroirs de son armoire à souvenirs la somme incalculable des mensonges et des échecs du quinquennat 2007-2012, pour ne conserver en mémoire que l'image d'une idole, il est sûr quele mythe sarkozyste connaîtra demain ses plus belles heures.Voué ainsi à l’éternité, le Sarkozysme démontre ainsi, qu’en dépit de son demi-siècle d’existence à peine, il a déjà conquis une place de choix dans le Panthéon des grandes religions monothéistes de notre pays…
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